Bienvenue dans le neuvième numéro de notre série exclusive "Portrait d'Artiste".
Nous avons le plaisir de vous présenter Harbinger, un artiste indépendant basé à Rennes. Geoffroy, alias Harbinger, nous entraîne dans son univers de musique électronique live, inspiré par l'espace et les héros de vieux comics. Refusant l'utilisation d'ordinateurs, il préfère les machines telles que les synthétiseurs et les boîtes à rythme pour composer et jouer en live.
EDITION N°9 - A la rencontre de Harbinger
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Geoffroy, j’habite à Rennes et je suis un artiste indépendant. Harbinger, mon nom d’artiste, fait référence à l'espace et à un groupe de super anti-héros qui apparaît dans pas mal de vieux comics.
Harbinger est un projet de musique électronique live sur le thème de l’espace qui se veut dansant. C’est un live utilisant exclusivement des machines (synthé, boîte à rythme, etc.) dans un monde où tout le monde utilise des ordinateurs. Je les exclue de ma façon de travailler, de composer et de jouer en live.
Comment as-tu découvert ta passion ?
La musique, c'était à l'âge de 10 ans avec des amis. On voulait former un groupe de rock où je devais être batteur. En revenant en France après trois ans en Nouvelle-Calédonie, jouer de la batterie en appartement était compliqué, alors je me suis mis à la guitare pendant 4-5 ans avant d'apprendre la batterie. J'ai rejoint plusieurs groupes de rock en tant que batteur, puis à Évreux, j'ai intégré le groupe 'Métro Verlaine'. La batterie est devenue mon métier pendant 5 ans, nous avons sorti un album et un premier EP, joué en France, en Angleterre et un peu en Allemagne. C'est là que j'ai découvert les synthés. Au moment d'enregistrer le deuxième album, j'ai quitté le groupe et je suis parti vivre à Rennes. J'ai vendu ma batterie et me suis consacré pleinement aux synthés. C’est à ce moment-là que la pandémie du Covid est arrivée et je me suis lancé dans mon projet solo.
Y a-t-il eu un moment dans ta vie qui a été décisif pour ta carrière ?
Le moment crucial a été l'achat de l'Electribe 2. Cette acquisition m'a révélé la possibilité de connecter et faire jouer ensemble tous mes appareils, me permettant ainsi de devenir le chef d'orchestre des machines. Pendant le confinement, j'ai enrichi mon arsenal avec plusieurs machines qui s'assemblaient les unes aux autres, l'Electribe 2 devenant la pièce maîtresse, le cerveau central de mon ensemble.
Qu’est-ce qui influence ton style personnel ?
Le fait de ne pas avoir d'ordinateur et la musique électronique française des années 70’, avec notamment Jean-Michel Jarre, pionnier de ce domaine : je voulais faire comme lui. Les groupes Space, Space Art, Droids, Kraftwerk... ainsi que l'espace m’influencent également dans mon style.
L'espace m’influencent également dans mon style.
As-tu une anecdote à nous raconter ?
J'ai acheté l'Electribe 2 initialement mes batteries, ignorant qu'il pouvait tout connecter. Lorsque j'ai appuyé sur "play", mes synthés ont commencé à jouer, une surprise totale pour moi. Je ne m’y attendais pas, mais après ça j’ai commencé à connecter tous mes appareils.
Quelle est ton œuvre préférée et pourquoi ?
Mon œuvre préférée, celle qui m'a vraiment marqué, c'est l'album "Random Access Memories" des Daft Punk. La qualité sonore et le traitement audio sont exceptionnels, faisant de cet album le meilleur en termes d'expérience auditive. La question qui me fascine toujours, c'est comment ont-ils pu créer quelque chose d'aussi extraordinaire ?
Quel(s) message(s) souhaites-tu faire passer au travers de ton art ?
« Laissez-vous aller dans l’Espace avec moi »
La musique est une invitation au voyage que l’on peut entreprendre à plusieurs, mais aussi de façon introspective. Et que l’on peut faire de la musique live électronique sans ordinateur !
Est-ce que tu as des projets à venir ?
J’ai récemment enregistré une session live au Radôme de Pleumeur-Bodou avec le collectif « Voyons-Voir ». Le lieu est génial car c’est une ancienne antenne de réception satellite des années 60, et cela ajoute une référence à l’espace et aux transmissions. La vidéo sera disponible début 2024. J’ai aussi un live le 26 Janvier à la Médiathèque des Champs Libres à Rennes. En parallèle, mon premier EP est prévu pour début 2024, accessible sur toutes les plateformes habituelles.
Restez à l’écoute !
Si tu devais nous donner une citation qui te représente ce serait quoi ?
“Je viens en paix”
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