Bienvenue dans le vingt-neuvième numéro de notre série exclusive "Portrait d'Artiste".
Nous sommes ravies de vous présenter Alicia Bigot, une artiste aux multiples talents : danseuse, comédienne, chanteuse et directrice artistique de SENA Productions. Découvrez son parcours inspirant et son engagement passionné pour l'art et le vivre-ensemble dans cette interview captivante.
EDITION N°27 - A la rencontre de Alicia
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Alicia Bigot. Je suis artiste interprète, comédienne, danseuse, chanteuse et également directrice artistique de la structure SENA Productions.
Comment as-tu découvert ta passion ?
J’ai découvert ma passion à 5 ans lorsque ma maman m'a inscrite à la danse. J'étais une petite fille très timide, je parlais très peu, et avec la danse, j’ai découvert un moyen d’expression. Très vite, j’ai voulu en faire mon métier.
Qu’est-ce qui influence ton style personnel ?
Aujourd’hui, c’est vraiment l’aspect social qui m’influence, par l'envie et le besoin de m’exprimer à travers mon art. Je dirais que je me concentre moins sur le style en tant que tel et plus sur le fond. Je passe par tous les biais : théâtre, chant, danse pour faire passer mes messages.
Quel message souhaites-tu faire passer au travers de ton art ?
Un message humaniste. L’idée, c’est notamment à travers le spectacle, de créer des ponts entre deux époques. C’est aussi de promouvoir le vivre-ensemble, de lutter contre les discriminations et les exclusions quelles qu'elles soient et de mettre en avant l'idée que nous pouvons tous devenir la meilleure version de nous-mêmes à travers notre art, notre passion. Tout est possible.
C’est aussi de promouvoir le vivre-ensemble, de lutter contre les discriminations et les exclusions quelles qu'elles soient...
Y a-t-il un moment particulier dans ta vie qui a été décisif pour ta carrière ?
C’est un détail, mais qui a compté. À la base, je voulais être professeure de danse parce que je ne pensais pas que je ressemblais à une danseuse ; ça ne correspondait pas au profil type. J’ai fait une école de danse à Paris, jumelée avec une grande école américaine, Alvin Ailey. C’est une école et une compagnie avec beaucoup de danseurs afro-américains et de toutes origines, extrêmement doués. En entrant dans cette école, j’ai découvert un solo d’une danseuse sublime. En la voyant, je me suis dit : "Mais en fait, c’est possible. Si elle peut le faire, moi aussi." C’est l’un des éléments qui m’a vraiment poussée à me lancer professionnellement en tant que danseuse.
As-tu une anecdote à nous raconter ?
J’ai participé à un spectacle d’une chorégraphe très soutenue, subventionnée et relativement connue. Nous faisions un très gros spectacle avec une dizaine de personnes. C'était une reprise qu’elle faisait 20 ans après. En découvrant les costumes, on sentait une odeur de sueur et on trouvait des petites crottes d’animaux. Nous devions être suspendus dans les airs avec des baudriers, mais la chorégraphe n’avait pas de plan technique, donc nous l’avons fait nous-mêmes et l'avons donné aux techniciens de la salle. Pendant les répétitions, je m'accroche et au moment où je dois me jeter dans le vide et être retenue par la corde, elle ne me retient pas. J'étais à 4 mètres de hauteur. Heureusement, je me suis rattrapée et j’ai appris que le technicien me retenait par le bout de la corde qu’il avait vue partir. En fait, ils avaient pris le plan technique à l’envers. Il y a eu plein d’autres péripéties, mais on en riait car ça en devenait comique.
Quelle est ton œuvre préférée et pourquoi ?
Grease, parce que c’est un des films que j’adorais étant petite et qui m’a donné le goût de la comédie musicale. Je trouvais ça génial de danser et chanter. À l’époque, c'était très has-been, mais c'est revenu dans les années 2000 avec Dirty Dancing. J’adorais ce mélange des arts et le côté très angélique de l’actrice. D’ailleurs, c’est pour ça que je n’aimais pas trop la fin où elle n’est plus trop fleur bleue.
Est-ce que tu as des projets à venir ?
J’ai un projet actuel qui va continuer dans les mois à venir : mon spectacle “Si j'étais Joséphine Baker”. Nous faisons la reprise en 2024, après la première en 2022. C’est un spectacle qui fait le pont entre le parcours très inspirant de Joséphine Baker et mon parcours d’artiste. Je le joue tout cet été au théâtre Le Funambule à Montmartre.
Avec Sena Productions, entre septembre et décembre, nous allons aussi avoir divers projets pour faire découvrir la culture à tous.
Si tu devais nous donner une citation qui te représente ce serait quoi ?
"Ne pas craindre d'être lent, juste de s'arrêter." un proverbe chinois.
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