Portrait d'Artiste | Edition n°27 | Camille T.

Bienvenue dans le vingt-septième numéro de notre série exclusive "Portrait d'Artiste".

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Camille, une artiste photographe passionnée et engagée qui se spécialise principalement en street photo en couleur et en noir & blanc, tout en étant profondément sensible à la photographie engagée. Venez la découvrir à travers cette interview captivante.

 

EDITION N°27 - A la rencontre de Camille

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Camille, j’ai 28 ans et je suis artiste photographe. La photo fait partie de mon quotidien depuis toujours, mais depuis 3 ans, j’ai l’envie de faire connaître mon travail. Je fais principalement de la street photo en couleur et en noir & blanc, et je suis sensible à la photo engagée.
 
Comment as-tu découvert ta passion ?

La photographie a toujours fait partie de ma vie. Enfant, mon père utilisait un appareil argentique pour capturer des moments du quotidien, ce qui m’a inspiré à débuter avec mon propre appareil. Après le COVID, j’ai lancé mon auto entreprise en me concentrant d’abord sur les mariages et les séances pour particuliers, puis en parallèle j’ai voulu partager et faire connaître mon travail et mes projets photographiques, en street photo et photo engagée.



Quel message souhaites-tu faire passer au travers de ton art ?

Je souhaite capturer notre société de manière authentique, en retranscrivant la réalité de notre époque pour laisser une trace pour l’avenir. D’un œil bienveillant, j’aime montrer les aspects positifs et bouleversants de notre société, ainsi que sa diversité culturelle, architecturale et rurale.
Concernant mes projets photographiques, j’ai l’envie de mettre en avant des personnes souvent invisibles, avec l’intention de prise de conscience tout en mettant l’accent sur l’espoir.
 
Qu’est-ce qui influence ton style personnel ?

Je travaille dans le domaine social, ce qui a une grande influence sur mon art. Dans mon enfance, l’art a toujours été présent, entre peinture pour ma mère et la photo pour mon père. Au tout début, je m’intéressais beaucoup à la photo noir et blanc de l’époque, qui m’attire encore aujourd’hui pour son intemporalité. Et c’est cette influence que je recherche dans mon travail. Je suis aussi beaucoup de photographes qui travail en couleur. Par mes clichés, j’aime avoir cette liberté de choisir entre la couleur ou le noir & blanc. Mon travail a aussi une dimension sociale avec une volonté d’engagement, de prise de conscience, et de mettre en avant notre diversité.

Mon travail a aussi une dimension sociale avec une volonté d’engagement, de prise de conscience, et de mettre en avant notre diversité.

 
Y a-t-il un moment particulier dans ta vie qui a été décisif pour ta carrière ?

J’ai fait un voyage au Togo en 2022, et j’ai capturé énormément de moments d’un quotidien différent de la culture occidentale. J’ai voulu partager mon voyage en exposant une série de photos pour transmettre un message positif, capturant la joie, les sourires et la simplicité des enfants du village.
Et après cette exposition, cela m’a donné envie de continuer sur ce chemin et de pouvoir exposer mon travail en streetphoto.


As-tu une anecdote à nous raconter ?

Quand j’étais adolescente, j’étais très timide, voire une timidité maladive. Je ne me sentais pas vraiment à ma place. Puis en déménageant à Paris, j’ai pris conscience de la personne que je suis. Comme on ne me connaissait pas, on ne me voyait pas parmi la foule, je me suis sentie un peu plus exister et libre. Aujourd’hui, avec tout ce j’entreprends avec mes projets et la photo, je me sens fière de moi. J’aimerais dire à la petite moi de 16 ans de ne pas stresser et que les choses changent.

Quelle est ton œuvre préférée et pourquoi ?

Ce n’est pas de la photo, mais je dirai l’œuvre « Tirs » de Niki de Saint Phalle. Ce tableau représente la force de l’art comme médiation : utiliser l’art pour extérioriser ses souffrances, ses émotions, ses combats. Pour réaliser cette œuvre, l’artiste ouvre le feu sur une toile recouverte de plâtre et remplie de sac de peinture disposées sur la surface.
Lorsqu’elle tirait, les sacs de peinture explosaient, ainsi les couleurs se rependaient sur la toile. Victime de viol incestueux quand elle avait 11 ans, Niki de Saint Phalle, tire pour exorciser ses maux.
Cette œuvre met en exergue la place de l’art pour extérioriser son mal être.
De manière générale, l’artiste utilise sa pratique artistique pour des raisons de bien être : pour extérioriser des souffrances, pour mettre en forme des émotions, pour se déconnecter de la réalité ou bien se reconnecter avec soi même.

Est-ce que tu as des projets à venir ?

Je n’ai pas de projets concrets pour le moment mais j’ai vraiment envie de peaufiner mon style de photo et de créer de manière naturelle sans forcément avoir un but précis.
En ce moment, c’est plutôt une période très libre pour moi. Cet été, je vais au Cap-Vert, l’occasion de photographier un pays avec sa culture unique. 
Je continue à développer mon projet de portraits de femmes, avec l’objectif final de réaliser une exposition.

Si tu devais nous donner une citation qui te représente ce serait quoi ?

"La street photography est une forme de méditation où le photographe observe le monde avec un esprit ouvert et une curiosité sans fin." de Alex Webb.
 



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