Bienvenue dans le dix-neuvième numéro de notre série exclusive "Portrait d'Artiste".
Nous vous invitons à découvrir Ilana Charreau, une comédienne et mannequin talentueuse, qui se consacre à sa passion pour le théâtre. Depuis l'âge de 10 ans, Ilana a su que la scène était son véritable appel, trouvant dans le théâtre une échappatoire et une voix pour s'exprimer. Sa détermination et son talent l'ont amenée à franchir le pas et à intégrer une école de théâtre.
EDITION N°19 - A la rencontre de Ilana
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Ilana Charreau, je suis comédienne et mannequin, ayant initialement obtenu une licence en architecture.
Comment as-tu découvert ta passion ?
Ma mère m'emmenait toujours voir des spectacles et des pièces. Elle m'a suggéré d'essayer, et c'est ainsi que je suis tombée amoureuse du théâtre. Depuis l'âge de 10 ans, je le pratique, et cette année, j'ai franchi le pas en intégrant une école de théâtre.
Beaucoup de choses m'ont motivée. J'aimerais faire comprendre aux gens pourquoi je voulais embrasser cette carrière. Ayant été victime de harcèlement scolaire, je me suis rendu compte que personne ne m'écoutait, sauf quand j'étais sur scène. Bien que très douée à l'école, j'avais initialement envisagé une carrière d'architecte. Cependant, j'ai décidé de suivre ma voie du cœur. Dans le domaine de l'architecture, je sentais que je n'étais pas à ma place.
Quel message souhaites-tu faire passer à travers ton art ?
J’ai le désir de transmettre des messages d'acceptation de soi et de bonheur. J'aspire à faire réfléchir les spectateurs, les emmener dans un voyage émotionnel, et partager des messages positifs qui résonnent bien au-delà de la scène.
J’ai le désir de transmettre des messages d'acceptation de soi et de bonheur.
Qu’est-ce qui influence ton style personnel ?
Peu importe le rôle que l'on incarne, notre essence transparaît toujours. J'ai mon propre univers. Sur scène, je suis caractérisée par une tranquillité, une posture posée. Face à des énergies plus intenses, j'ai tendance à canaliser plutôt qu'à réagir de manière impulsive.
Mon style est inévitablement influencé par mon passé et par le désir d'éviter les conflits, de lisser les angles. Lors d'improvisations, souvent centrées autour du conflit, je choisis rarement l'attaque directe, privilégiant plutôt une réponse réfléchie.
C'est aussi une forme de revanche, où je me dis que j'aurais pu dire quelque chose dans la vie quotidienne, mais que je ne l'ai jamais fait ou trop tard. Au théâtre, on peut s'adapter. L'improvisation est captivante car elle se concentre sur l'instant présent, mais en même temps, on ne sait jamais ce qui va se passer. On a également la possibilité de la retravailler encore et encore, la perfectionner selon l'image que l'on souhaite créer.
Y a-t-il un moment particulier dans ta vie qui a été décisif pour ta carrière ?
J'ai commencé le théâtre à l'âge de 10 ans, mais j'ai dû arrêter pendant mes études en raison d'un manque de temps. Lorsque le Covid est arrivé cela faisait 6 mois que j’habitais à Paris pour entamer ma première année de licence en architecture, et j’avais été confinée en Bourgogne. À ce moment là dans ma tête dans 5 ans j’étais diplômée architecte. C’est lors du deuxième confinement que mes aspirations ont commencé à être remises en question, que j'ai réellement pris conscience du manque que cela me procurait.
Le théâtre, au delà d’être une passion, a été une véritable thérapie pour moi, m'aidant à m'ouvrir et à me faire des amis. En quittant le théâtre, j'ai retrouvé certains comportements du passé. C'est alors que j'ai décidé de terminer ma licence et de reprendre le théâtre pour retrouver ce bien-être et restaurer ma confiance en moi.
Y a t il des événements auxquels tu as participé que tu voudrais nous partager ?
Je débute, mais l'année dernière, j'ai participé au concours du conservatoire. Malheureusement, je n'ai pas été acceptée en raison du manque d'expérience, les critères étant très exigeants. Par la suite, j'ai suivi des cours amateurs où nous avons préparé des spectacles.
Nous avons monté la pièce 'Les Prétendants' de Jean-Luc Lagarce avec un groupe de 14 personnes. C'était un défi, car les 14 étaient constamment sur scène, rendant la pièce assez exigeante. Cependant, nous formions une équipe très soudée dès le début. L'esprit d'une troupe est vraiment celui d'une famille, et j'avais l'impression d'avoir une deuxième famille ici à Paris.
Cette année, je continue toujours ces cours amateurs en parallèle avec d'autres cours, avec une partie de la même troupe. Lors de la deuxième représentation de la pièce, nous avons sauté 15 lignes, mais cela a quand même plu.
Est-ce que tu as des projets à venir ?
J'ai participé en tant que figurante dans un film à la fin de janvier. Le 8 février 2024, nous avons présenté notre premier spectacle dans l’école. Chaque classe a mis en scène sa pièce au théâtre Les Enfants du Paradis. Notre représentation comprenait des scènes issues de plusieurs pièces, toutes centrées sur le thème de la nature, de l’environnement et de l’écologie. Il était potentiellement ouvert au public.
Ensuite, j'ai un autre projet prévu pour le mois de juin. Il s'agit d'une pièce écrite par nos professeurs, intitulée 'Patchoum'. C'est un univers loufoque et dystopique, avec des personnages hauts en couleurs. L'objectif est de sauver l'humanité et de recréer du lien entre l’homme et la nature. La pièce explore le langage corporel en relation avec la nature et les animaux.
Nous envisageons également de faire une tournée avec la pièce en Île-de-France et dans les Landes.
Si tu devais nous donner une citation qui te représente ce serait quoi ?
"Faire ce que tu aimes c’est la liberté, aimer ce que tu fais c’est le bonheur." de Raphaëlle Giordano.
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