Portrait d'Artiste | Edition n°15 | Marco

Bienvenue dans le quinzième numéro de notre série exclusive "Portrait d'Artiste".

Nous vous invitons à découvrir Marco, un artiste aux multiples facettes. À 43 ans, ce père de famille et infirmier en psychiatrie trouve encore le temps de se consacrer à sa passion pour l'illustration et le concept art. Passionné de dessin depuis son enfance, il nous partage son parcours, ses influences et ses aspirations. Rejoignez-nous pour explorer l'univers riche et fascinant de cet artiste prometteur qui allie réalisme et fantastique dans ses œuvres captivantes.

 

EDITION N°15 - A la rencontre de Marco

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Marc, mais je préfère Marco. J’ai 43 ans, je suis infirmier en psychiatrie à plein temps, père de famille à plein temps et artiste… quand je peux ! J’espère devenir illustrateur et concept artist, un jour, avant d’être trop vieux et fatigué !
 
Comment as-tu découvert ta passion ?

J’ai toujours aimé dessiner et j’ai passé mon enfance à tenter de reproduire, sans aucune prétention, ni formation artistique, les personnages et scènes iconiques des animes japonais qui me fascinaient et continuent de me fasciner, notamment la période fin 80, début 90. Quand la japanimation prenait réellement son envol à travers le monde. Et puis, pendant plus de 20 ans, à partir de mon début de carrière, plus rien… Je me suis cherché, en vain : musique (guitare), littérature (début d’un roman jamais terminé) et même videaste (la chaîne YouTube n’existe plus, pas la peine de chercher ! Ha ! Ha !). Arrivé à la période critique de la quarantaine, je suis tombé presque par hasard sur Digitalpainting.school et la mayonnaise a pris instantanément. J’étais accro ! C’était il y a trois ans, presque jour pour jour.


Qu’est ce qui influence ton style personnel ?
Malgré ces trois années passionnantes, je continue de chercher mon style définitif. Je sens qu’il s’impose à moi, petit à petit. Un mélange de réalisme et de fantastique, inspiré par ce qui me plaît depuis toujours : le cinéma des années 80, la pop culture issue du jeu vidéo (notamment la scène indépendante) et la japanimation (on ne se refait pas). J’aurai toujours une admiration sans borne pour Masamune Shirow qui a vraiment été mon artiste préféré au cours de ma jeunesse : un univers foisonnant, bourré de détails visuels et d’explications de bas de page à rallonge souvent anecdotiques. Puis, au cours de ma formation d’artiste, j’ai (re)découvert Craig Mullins (le GOAT) dont je connaissais déjà l’œuvre à travers des jeux comme Halo, Fallout 3, ou encore Bioshock. Le monde du digital painting est rempli de créateurs incroyables, mais je n’aurai malheureusement pas le temps de citer tous ceux pour qui je témoigne un intérêt proche du fanatisme !

 

Quel(s) message(s) souhaites-tu faire passer à travers ton art ?

« Less is more » L’un de mes plus gros défauts (et j’en ai beaucoup ! Hé ! Hé !), c’est de vouloir raconter trop de choses en un seul visuel. Mais j’ai appris à me réfréner dans cette ambition de vouloir retranscrire un roman en une seule scène. Aller à l’essentiel est devenu un mot d’ordre, même si ça continue de me chatouiller, de temps en temps !


Y a-t-il un moment particulier dans ta vie qui a été décisif pour ta carrière ?

La fin de mon premier module d’apprentissage (il y en a trois indispensables) et la finalisation de mon projet, approuvé par un artiste professionnel : Spartan, fondateur de Digitalpainting.school. J’ai vraiment su que j’étais là où je devais être depuis tout ce temps (bien que ce genre d’apprentissage n’existait pas à l’époque où j’ai fini le lycée). Je savais pertinemment que je n’avais accompli qu’une fraction infime de cette route interminable, mais j’étais infiniment fier de moi. La suite me donnera raison : profiter des petites victoires, car le chemin devient de plus en plus raide, on commence à remettre en doute sa motivation et nombreux sont ceux qui abandonnent.

Profiter des petites victoires, car le chemin devient de plus en plus raide.


As-tu une anecdote à nous raconter ?

Oui. Et elle a eu lieu sur Instagram. J’ai pu discuter en mp avec l’actrice Manon Gage, qui a travaillé sur le jeu Immortality, de Sam Barlow. J’ai adoré y jouer et j’ai proposé modestement de peindre son portrait (les portraits sont l’un de mes sujets préférés, lorsque j’ai envie de m’entraîner) ce qu’elle a accepté de bon cœur. On reproche souvent aux réseaux sociaux de concentrer le pire de l’humanité, ce qui n’est pas faux. Mais c’est également une chance de rencontrer (bien que brièvement) des personnalités influentes qui n’oublient pas de rester humaines et accessibles, malgré la renommée.


Quelle est ton œuvre préférée et pourquoi ?

La mienne ou celle de quelqu’un d’autre ? Ha ! Ha !

Celle dont je suis le plus fier, c’est Marsterz, la ville post apo que j’ai réalisée pour un challenge, l’an dernier, avec le coup de pouce non négligeable de Djahal, concept artist professionnel qui a déjà œuvré pour Neil Blompkamp et sur la série Arcane, entre autres. (N’hésitez pas à lui demander une interview !)

Sinon, je ne saurais que choisir, entre l’immensité de BLAME de Nihei, l’incroyable filmographie de John Carpenter, ou encore les écrits de H.P. Lovecraft et son influence démentielle jusqu’à aujourd’hui. La liste serait trop longue. Le monde regorge d’œuvres toutes plus indispensables les unes que les autres. Et on dispose de si peu de temps dans une vie pour embrasser toute leur étendue.


As-tu un/des projet(s) à venir ?

Finir ma formation, déjà ! Ça serait pas mal ! J’avais comme ambition d’embrayer sur la 3D avec Blender et pourquoi pas de la sculpture 3D. Mais ce sera une fois les fondamentaux réellement en poche. Un site internet est en préparation, pour très bientôt. Comme projet ultime : mettre en images ce fameux roman que j’avais à peine ébauché, il y a plus de dix ans. Comme le temps passe…


As-tu une citation qui te parle ou te caractérise ?

J’ai été obligé de la chercher sur Google, celle là !

Enerst Hemingway disait : « Le temps est la plus petite chose dont nous disposons ».

Je concluerais, pour ma part : faisons en sorte qu’il serve à quelque chose de constructif, qui inspire, qui nous ressemble… qui compte, au moins pour nous même.

 


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